En route pour…
L’open de tennis de Melbourne.
Im-po-ssible selon mon homme d’habiter en Australie et de ne pas aller voir les plus grands taper la balle sous peine d’être très très très malheureux. Que dire face à tant de désespoir agrémenté d’une bonne dose de chantage affectif ''tout le monde y va, on va avoir l’air de quoi si on loupe ça ?’’ ?
C’est ainsi que l’on se réveille un beau matin avec des billets dans son bol de ptit dej et un joyeux sourire annonçant fièrement que la web conquête des places a été fructueuse.
Reste plus qu’à y aller.
Et comment y va-t-on ? Ben en voiture voyons ! Et en combien de temps ? Une journée ça suffit. Et quand rentre-t-on ? Deux jours après. Et en combien de temps ? Une journée ça suffit aussi. Et ça fait combien de km ? 2 000 pourquoi ? Non rien...
Nous voilà donc partis pour un Sydney-Melbourne-Sydney en 4 jours à 100km de moyenne pendant 2 000 km. Nous empruntons la jolie route côtière à l’aller qui offre des paysage variés et de charmantes petites villes et ports de pêche et l’autoroute moins longue au retour qui offre un paysage identique pendant les 10h de route !
(en rouge l'open de Melbourn, en bleu notre trajet du mois de juillet)
L’entre-deux chez Alex, sur les courts de tennis et à la découvert de Melbourne était vraiment top mais il vous sera raconté par Nico demain dans les prochains jours.
La route est aussi un bonne occasion de profiter de la radio et d’écouter les émissions d’info pour mieux comprendre la perception et l’esprit des Australiens. Surtout quand il s’agit de l’analyse d’évènements mondiaux.
Quand en France tout le monde se réjouit dans un scepticisme profond de l’arrivée d’Obama dans la résolution de la crise, ici un pauvre auditeur qui a osé affirmer sur les ondes que, pour lui, il ne fallait rien en espérer, a littéralement fait exploser le standard... ‘’Et vous n’avez aucun espoir’’ lui répète l’animateur, ‘’Non aucun, ni lui ni personne ne pourra rien y faire’’, et le même animateur, complètement médusé par autant de pessimisme, s’étouffant dans son micro ‘’mais imaginez-vous si tout le monde était comme vous, le monde ne s’en sortirait pas, comment est-il possible d’être aussi pessimiste?’’. S’en suit une levée de bouclier d’auditeurs ''choqués’’ par les propos de l’Australien dépressif : ''un tel comportement n’est pas acceptable’’, ''l’espoir est le seul moyen de s’en sortir’’, ''qu’ il reste chez lui celui-là’’, etc, etc…
L’animateur, peinant à se remettre de ses émotions conclura finalement par un '''We must be realistic but optimistic’’ nous offrant ainsi une réponse toute faite à cette question récurrente ''Et en Australie comment est vécue la crise ?’’ : personne ne l’ignore mais elle n’aura pas raison de l’optimisme général, grand bien nous en fasse et vous en fasse par la même occasion…
Au passage, si vous l’avez loupé, l’émission Echapées belles sur France 5 était consacrée a Melbourne et Sydney. De notre point de vue, les images sont moins vendeuses que la réalité qui nous entoure et le tout est comme d’habitude un peu cliché mais vous pourrez au moins y voir Bondi Beach. C'EST ICI.